Un médecin volontaire comme médecin traitant, c'est désormais possible dans le Gers, les Hautes-Pyrénées ou encore le Tarn-et-Garonne, où dans certaines zones prioritaires des praticiens choisissent d'intervenir pour pallier au manque de médecins généralistes. Ce dispositif, à l'initiative de l'ARS Occitanie, s'inscrit dans le cadre du Pacte de lutte contre les déserts médicaux. Tous les détails avec Céline Saintain, responsable du pôle soins primaires à la direction du Premier recours de l'Agence régionale de santé.
Comment sont déterminées ces zones prioritaires ?
On a en Occitanie 28 territoires prioritaires. L'objectif est que ces 28 territoires puissent bénéficier du dispositif. Parmi elles dans le Gers : les communautés de communes Bastide et Vallons du Gers, Armagnac Adour, de la Lomagne gersoise et d'Artagnan en Fezensac. Sur les Hautes-Pyrénées c'est la communauté de communes du Pays de Trie et du Magnoac. Et une seule également dans le Tarn-et-Garonne, celle du Pays de Serres en Quercy. Elles ont été identifiées en raison d'un manque de médecins généralistes. Il y a plusieurs critères pour déterminer ces zones, des départs à la retraite, ou autre, parce qu'il y avait des patients en affection de longue durée ou un éloignement par rapport aux services d'urgences.
Comment ça fonctionne pour les personnes qui souhaitent consulter ces médecins?
Les habitants des zones prioritaires peuvent prendre rendez-vous sur les lieux de consultation à partir d'un lien spécifique vers un logiciel de prise de rendez-vous qui s'appelle « RDV service public » et donc la consultation est réalisée sans dépassement d'honoraires. Les rendez-vous se déroulent comme toute autre consultation classique. Et le médecin volontaire peut devenir s'il le souhaite le nouveau médecin traitant des patients accueillis.
Le dispositif a commencé dès le 13 octobre dans les Hautes-Pyrénées, des consultations ont été mises en place à la maison de santé pluriprofessionnelle du Magnoac. Dans le Gers aussi dès le 13 octobre dans un cabinet médical de Riscle. On le voit, les patients dès les premiers rendez-vous sont ravis. Ils ont pu avoir des consultations rapidement et ont eu accès à des créneaux qui n'étaient pas accessibles jusqu'alors.
Et du point de vue des praticiens ?
C'est vraiment du volontariat, les médecins choisissent le lieu de consultation. Ils bénéficient d'un appui logistique en lien avec les collectivités territoriales au niveau de l'équipement et des solutions d'accueil dans les lieux opérationnels.
Comment va évoluer ce dispositif, de nouveaux lieux de consultation bientôt ?
Les modalités sont travaillées pour l'installation de médecins dans d'autres territoires prioritaires prochainement. Sur les mois à venir notamment, d'autres créneaux seront ouverts progressivement dans le Gers, sur Marciac notamment deux jours par mois et Plaisance. C'est un dispositif qui est amené à durer et qui sera ajusté en fonction des besoins. L'engagement n'est pas limité dans le temps.
N.B.