Une soixantaine de personnes a pédalé dans les rues de Tarbes ce mercredi dans le cadre de la Vélorution de Tarbes. Une nouvelle edition de la manifestation cycliste sur le thème du Baromètre vélo, une enquête nationale visant à détailler la pratique du vélo dans chaque commune française pour mieux identifier les besoins en aménagements cyclables. Entretien avec Myriam Goutière, présidente de la Vélorution Tarbes.
Comment a été mis en place ce baromètre et comment fonctionne-t-il ?
C'est un baromètre à l'initiative de la FUB qui rassemble plus de 500 associations dans toute la France. Le congrès et l'assmeblée générale se tenaient il y a quelques semaines et c'est à ce moment-là que le Baromètre vélo a été lancé. On a eu plusieurs ateliers pour déterminer le meilleur moyen de faire en sorte qu'il y ait le plus de réponses possibles à ce baromètre. L'une des solutions c'était d'organiser une Vélorution.
Tout le monde peut répondre : cycliste ou non cycliste, majeur ou mineur. On peut aussi y répondre plusieurs fois. Par exemple si on habite à Séméac et qu'on travaille à Tarbes, on peut répondre pour Séméac et pour Tarbes. Si on a passé les vacances à Orléans, on peut aussi répondre pour Orléans.
Quel est le but de ce Baromètre vélo, au niveau local, national?
Le Baromètre vélo c'est très intéressant dans le sens où c'est national donc ça concerne tout le monde, par contre c'est décliné au niveau local. Une commune qui a mis beaucoup d'arceaux vélo mais aucun aménagement cyclable peut avoir la même note qu'une qui a fait exactement l'inverse mais quand on regarde le détail de la note on va voir que tel aménagement est vraiment bien ou que là il en manque un. Nous on essaye vraiment de faire en sorte que la cyclabilité de Tarbes s'améliore. Et je fais une parenthèse : les personnes en fauteuil roulant ont le droit de rouler sur les aménagements cyclables. C'est le plus inclusif possible de mettre le plus d'aménagements cyclables possibles. On a aussi fait un plan de vélo associatif, le baromètre s'inscrit un peu là-dedans. Le but c'est de nous inscrire dans cette démarche de donner la parole à tout le monde.
Depuis le début des Vélorutions à Tarbes, comment a évolué le besoin de rendre la ville plus cyclable ?
On a l'impression qu'il y a une meilleure prise en compte du vélo, Tarbes reste tout de même loin d'être parfait. On ne va pas se mentir, ce n'est pas du jour au lendemain que Tarbes va devenir cyclable mais je pense qu'avec Vélorution on réussit à discuter avec différents acteurs. On est par exemple invités au comité d'itinéraires du département.
Les plans vélo commencent aussi à arriver. On est satisfaits que la dynamique soit mise en route mais il faut voir la réalisation sur le terrain. Surtout il faudrait que les décideurs s'inspirent de ce qui marche, que ce soit fait dans les règles de l'art et dans l'intérêt des cyclistes.
N.B
Crédit photo : Vélorution Tarbes