Le sénateur gersois Franck Montaugé a interpellé ce mercredi 19 mars lors d’une séance de questions au gouvernement le Premier ministre François Bayrou, sur les « conséquences dramatiques » pour ce secteur de l’augmentation « extravagante » des taxes douanières annoncée par le Président Trump. Dans un communiqué adressé à la presse, le parlementaire évoque une « déclaration de guerre économique. »
"Après les effets dévastateurs des aléas climatiques qui ont touché cette filière ces dernières années, la mise en place aux États-Unis de droits de douanes de 200% sur ces produits serait littéralement catastrophique pour les acteurs du secteur viticole, pour nos territoires et pour l’ensemble de la filière. Parlant d’une véritable « déclaration de guerre économique » de la part des États-Unis, Franck Montaugé indique dans son intervention que « des filières sont en danger de mort sur le marché américain ! Leur devenir même est en question sur nos territoires de production ». Il craint notamment que la filière de l’Armagnac ne se remette pas de ces mesures insensées. S’il est conscient des difficultés que présente la gestion de cette réorientation de la politique économique et internationale imposée par les Etats-Unis, y compris à ses partenaires traditionnels, le sénateur Montaugé s’interroge cependant sur les objectifs et la stratégie concrète du gouvernement français pour répondre à cette nouvelle donne."
"A cet égard, il estime que la gravité du moment nécessite une implication directe du Président de la République française dans des négociations bilatérales avec les États-Unis. S’agissant en particulier des filières les plus fragiles, le sénateur Montaugé considère que « le statu quo fiscal actuel doit être l’objectif central, unique, de ces négociations ». Il rappelle dans son propos que « la viticulture, déjà en grande difficulté pour différentes raisons, ne peut être une fois de plus la variable d’ajustement du commerce extérieur français et européen avec les USA. Il en va de milliers d’emplois, de la vitalité de nombreux terroirs comme celui de l’Armagnac, et de l’image pluriséculaire d’excellence de la France dans le monde ! "
Plus tôt, le député gersois de la première circonscritpion du Gers Jean-René Cazeneuve, s'était lui aussi dit "alarmé" par la mise en place d'une telle taxe.
Rédaction