Gers : un premier semestre 2025 de mauvaise facture sur les routes

14 août 2025 - 16:52

Pour le dernier gros chassé-croisé des vacances d'été, les forces de l'ordre seront à pied d'oeuvre dans le Gers en ce week-end prolongé de l'Assomption. Objectif ? Cibler les facteurs accidentogènes, de la vitesse aux stupéfiants.

Moins d'accidents, moins de blessés mais plus de morts. Le premier semestre 2025 a vu onze personnes perdre la vie sur les axes routiers gersois, contre neuf en 2024. Des statistiques en berne qui courroucent le Préfet du Gers, Alain Castanier. Le représentant de l'Etat ne peut que constater par ailleurs l'augmentation des délits routiers sur la première moitié de l'année dans le département, avec cinquante retraits de permis de plus que l'année précédente à la même période – 570 contre 520. « Ca montre que les gens n'ont pas tous compris que sur la route on peut tuer quelqu'un. On continue à avoir des gens qui conduisent sans être en sécurité, en mettant en danger non seulement leur vie mais celle des autres » regrette Alain Castanier. Fait assez désagréablement surprenant pour le préfet, les conduite sous l'emprise de stupéfiants, aussi prévalentes dans le Gers que les sanctions pour les conducteurs en état d'ébriété, avec 170 retraits de permis pour ces deux raisons ces six derniers mois.

Les voitures-radar externalisées intègrent l'arsenal.

Prévenir, guérir, mais aussi sanctionner pour continuer à sécuriser les routes, responsables de plus de 3000 morts par an en France. « Il faut faire comprendre à ceux qui continuent à être dangereux qu'ils ne passeront pas à travers » prévient le haut-fonctionnaire, en annonçant cette nouvelle mesure qui permettra peut-être à l'Etat de reprendre un temps d'avance sur les délinquants routiers. « S'ils pensent connaître les endroits où il y un radar fixe, où les gendarmes et la police se mettent, et bien on a d'autres moyens aussi pour constater les infractions là où elles se produisent », le tout grâce à ces nouvelles voitures-radars qui s'apprêtent à sillonner le département dès le 15 août. Déjà en service dans d'autres départements depuis 2018, ces véhicules dont la conduite est assurée par un opérateur privé circulent sur des parcours établis par l'Observatoire Départemental de la Sécurité Routière. Les axes particulièrement accidentogènes sont ciblés, avec une quinzaine d'itinéraires de 40 à 120 km visés, où les voitures rouleront près de 9000 km chaque mois.

V.M

Commentaires(0)

Connectez-vous pour commenter cet article