Portable consigné, travaux, cantine, une nouvelle rentrée dans le Gers

Végétalisation, convention éducative et citoyenne, question du portable, la rentrée scolaire 2025-2026 amène son lot de nouveautés en ce début de mois de septembre.

Nouvel environnement pour les néo-arrivants, nouvel écrin pour les revenants, la prise de repères de la rentrée suit son train dans le Gers comme ailleurs en ce 1er septembre. Après deux mois de repos, les quelques 26 000 élèves gersois de tous âges redécouvrent leur école, leur collège ou leur lycée où certains n'ont pas chômé durant l'été. C'est le cas à Auch des écoles Condorcet, où la climatisation a fait son arrivée, Arago, où les menuiseries extérieures ont connu un relifting là aussi motivé par l'efficacité thermique des bâtiments, ou Lissagaray, témoin d'une volonté communale de végétaliser les cours de récréation auscitaines. « Cette année nous avons pour objectif que 30% de chaque cour soit végétalisée et désimperméabilisée. C'est un projet important et nécessaire quand on voit les épisodes de canicules du mois de juin notamment » explique Charline Dumont, adjointe à l'Education.

Des épisodes de canicule aux feux, il n'y a qu'un pas. Le collège Hubert-Reeves de Fleurance en a fait les frais en juillet avec l'incendie de sa toiture qui a rendu le site quasiment impraticable. Un demi-million d'euros d'investissements dans des bâtiments modulaires plus tard, la rentrée des 6èmes a pu se faire dans les meilleures conditions ce lundi. Si certains néo-collégiens regrettent cette découverte sans escaliers, la principale Florence Jouas se réjouit de pouvoir concentrer les douze classes fleurantines dans un même lieu, ce qui a quand même demandé des adaptations sécuritaires. « On a beaucoup plus de recoins sur les espaces de surveillance mais on s'est organisé, en permettant des espaces de jeu de ballon pour les enfants. Pour que tout le monde y trouve sa place ». Une solution optimisée en temps et en heure qui devrait après chaque période de vacances laisser place à un retour dans les locaux habituels du collège.

Moins de gaspillage de denrées … et de temps devant les écrans

La nouveauté au cœur de ce début d'année scolaire au collège Hubert-Reeves, avec une initative qui fait déjà grimacer les jeunes élèves plus que jamais connectés : la fin du portable dans l'enceinte scolaire. Si certains établissements ont fait le choix, parfois par impossibilité logistique, de procéder à une récupération des smartphones et autres montres connectées à chaque début de journée, le collège fleurantin s'est doté de douze valises où les appareils seront soigneusement consignés de la première à la dernière heure de cours. « Ca va nous diminuer beaucoup de problèmes d'usage du portable dans les toilettes » assure la principale, « le harcèlement aussi ». Une organisation huilée entre les services de la vie scolaire et les professeurs, pour lutter contre le « fléau » des portables, et par leur biais l'accès aux réseaux sociaux, techniquement interdits aux moins de 15 ans, mais que quelques 6èmes reconaissaient ingénument fréquenter en dépit du rappel à la loi de la chef d'établissement.

Pas de portable en récré, ni à la cantine donc, un autre point d'attention particulier du département du Gers avec la mauvaise nouvelle de la rentrée, l'augmentation du prix du repas. Ces derniers passent de 3,32€ à 3,82€, « un montant qui reste très éloigné du prix réel » argue la collectivité, qui se réjouit toutefois d'avoir rempli ses objectifs en termes de produits bio (60%), locaux (60%) et durables (70%) en 2025. Des chiffres pas atteints par la cuisine centrale d'Auch, qui n'a évidemment pas la même force de frappe culinaire, mais qui atteint tout de même les 20% de produits issus de l'agriculture biologiques dans ses assiettes, tout en renforçant son plan anti-gaspillage. Les (dé)réservations pour les repas à la cantine se feront désormais en ligne via l'espace famille accessible aux parents auscitains, « en respectant un délai qui est le plus court possible, de trois semaines » explique Charline Dumont. Un laps de temps qui sera sans doute amené à diminuer dans le futur mais qui garantit pour l'heure « de ne pas gaspiller le frais ».

V.M