Chute du Gouvernement Bayrou : « la pagaille politique revient en France », commente le président de la Chambre d’agriculture du Gers

09 septembre 2025 - 11:21

Les réactions se multiplient localement suite au rejet du vote de confiance accordé au gouvernement de François Bayrou, entraînant sa démission. Un vote historique, une première sous la Ve République, qui plonge le pays dans une nouvelle période d’incertitude économique et sociale, dans l’attente de la nomination d’un nouveau gouvernement.

Cette nouvelle crise politique a conduit Lionel Candelon, président de la Chambre d’agriculture du Gers, à réagir par voie de presse. Alors que les problématiques restent nombreuses dans les fermes, le représentant du monde agricole s’indigne de cette situation :

« Pour la troisième fois en deux ans, la pagaille politique revient en France. Une fois de plus, l’agriculture — dans toute la souffrance que nous connaissons actuellement — va subir l’incompétence notoire de la politique française et de ses déboires. Une fois de plus, nous replongeons dans une période incertaine, où aucune décision ne sera prise tant qu’un nouveau gouvernement ne sera pas formé. Au grand dam des agriculteurs, qui attendent des mesures concrètes depuis des années. Pire encore, il se peut que d’ici 2026, voire 2027, rien ne change et que notre agriculture reste dans l’immobilisme. »

Dans une année particulièrement difficile pour le monde agricole gersois — entre aléas climatiques, crises sanitaires et hausse des prix — le président de la Chambre d’agriculture tire la sonnette d’alarme et en appelle à une réaction des politiques locaux :

« Dans notre département du Gers, avec une année 2025 qui bat des records en matière de calamités agricoles et de crise financière majeure pour nos agriculteurs, nous ne pouvons que condamner l’incompétence politique nationale qui règne depuis plusieurs mois.
Il est temps que ce que les agriculteurs demandent arrive réellement dans les fermes de France. Mais ce ne sera ni pour demain ni pour après-demain.
Nous exigeons désormais de nos élus locaux, départementaux et régionaux qu’ils prennent le relais de leurs confrères parisiens, qui siègent dans des bureaux dorés et vivent grassement sur le dos des paysans. Il faut mettre en place des politiques locales concrètes pour ramener du revenu dans nos fermes avant la fin de l’année. Les choses doivent bouger dans les prochains mois, avant que ceux qui nourrissent la France ne soient eux-mêmes affamés. L’heure n’est plus au blabla ni à la consternation, mais à l’action et à l’efficacité. À défaut, nous appellerons les syndicats agricoles du département à se faire entendre sur le terrain. »

E.R

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